Question d’enfant : faut-il tout leur dire ?

question d'enfant : faut-il tout dire ?

Vous étiez tranquillement installé dans votre canapé à jouer aux Sylvanian avec votre descendance, quand tout à coup, la question qui tue : « Dis papa ? C’est quoi la mort ? »

Si vous aviez conservé une bouteille de lait à portée de main pour lui expliquer la conception le jour venu, vous n’aviez pas imaginé que sa première question d’enfant porterait sur la fin de vie. Et là, c’est le blanc. Le vide intersidéral. De ceux qui angoissent davantage qu’ils ne rassurent.

Question d’enfant : Papa, c’est quoi la mort ?

Comment on fait les bébés ? C’est quoi la vie ? Et la mort ? pourquoi les filles n’ont pas de zizi ?… toutes ces questions finissent un jour où l’autre par titiller la curiosité de nos enfants. Bref, vous n’y échapperez pas. Mais alors, que dire ?

Passé les premières secondes de panique, il convient d’apporter une réponse. Mais tout le monde n’est pas d’accord sur son contenu.

Pour les spécialistes, pas question de mentir ni de cacher une éventuelle vérité, quelle qu’elle soit (chacun sa vérité, après tout). Les mots des parents doivent donner du sens, sans offrir trop d’information, pour permettre à l’enfant de construire ses propres représentations progressivement.

Pour de nombreux parents, certaines choses sont pourtant inconcevables à dire à un enfant. Comme celle portant sur la mort, sur la sexualité et finalement sur tous les sujets qui bouleversent leurs propres repères. Ceux-là préfèrent alors se réfugier dans des histoires de cigognes, de fées, d’ascension au ciel et d’anges merveilleux. Comme autant d’arrangements avec la vérité censés ne pas brusquer les âmes sensibles. Pourquoi pas après tout !

Une chose est certaine : il n’existe pas de réponse idéale autre que celle qui permet d’ouvrir le dialogue, avec amour et simplicité. Dans ce contexte, les parents devraient donc d’abord faire le point avec leurs propres angoisses, les symboles qui jalonnent leurs vies, leurs valeurs et leurs représentations pour apporter la réponse auquel leur enfant a le droit, quel que soit son contenu.

Et, au fait, C’est quoi la mort pour vous ? Comment répondez-vous aux questions d’enfant ? Vous arrangez-vous avec la vérité parfois ? Comment ? Pourquoi ? 

Photo Credit: horizontal.integration

Article posté le 3 juillet 2014 et mis à jour le 5 février 2024 dans Vie de père

Par Olivier

Papa d'une petite fille belle comme le jour, Olivier est aussi le fondateur de Je suis papa en 2011. Même si sa photo de profil ne le montre pas, sa paternité lui a fait perdre tous ses cheveux, mais pas le moral. C'est déjà ça ! Convaincu que les enfants sont l'avenir du monde, il milite pour faire entrer Peppa Pig à l'Elysée. Un poil lunatique, il retrouve en général le sourire autour d'un bon verre de vin. 


41 COMMENTAIRES

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  1. Completementpapa
    le

    Vaste sujet, je pense que la réponse reste à variable à tout à chacun, à l’âge de l’enfant également.

    Mais alors comment déterminer le bon âge?…

    Je crois qu’il faut toujours adapter ses réponses à l’enfant et expliqué la vérité avec un vocabulaire adapté (voire arranger comme dit dans le texte).

    Je préfère me dire : vaut mieux que j’explique moi quelque chose de compliqué à mon enfant qu’une tierce personne qui ne sache utiliser les mots adéquats sans risquer d’heurter la sensibilité de mon enfant (le papa poule qui parle).

    Après tout si quelqu’un doit expliquer ce genre de choses, ce sont bien les parents. Il n’y aura jamais de manière idéale d’annoncer une mauvaise nouvelle comme la mort, mais elle fait aussi partie de la vie, et ça l’enfant le comprendra un jour ou l’autre. Tout est question d’écoute et d’attention entre parents et enfants.

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    • Olivier
      le

      Bien sûr, c’est à nous de le faire. Même si les enfants ne se gêneront pas pour poser leurs questions ailleurs s’ils le souhaitent.
      En tout cas, je partage ton point de vue : adapter ses réponses avec un vocabulaire choisi.

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  2. Julia
    le

    Nous avons malheureusement perdu notre chat il y a 15 jours. Il a fallu expliquer « la mort », et comme nous ne sommes pas croyants, nous ne voulions pas de figure de style. On a donc dit la vérité de manière factuelle. Mais on s’est rendu compte que la disparition, l’absence, hors du temps, c’est impossible à comprendre. Les memes questions reviennent encore « il est où maintenant? »… du coup, on a choisi de lui demander plutôt ce qu’elle ressentait mais meme ça c’est pas clair, car à 3 ans je crois qu’on vit le jour J.

    Pour toutes les autres interrogations philosophiques qui vont surement pas tarder, vu notre piplette, on avisera selon la tournure des questions;-)

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    • Olivier
      le

      l’important, c’est que vous ayez répondu. Elle reviendra à la charge jusqu’à temps que sa représentation la satisfasse. Bref, vous n’êtes pas sorti de l’auberge !

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  3. Hamelinna
    le

    Encore plus que la question « C’est quoi la mort ? », à laquelle je pense avoir trouvé grosso modo ce que je lui répondrais le moment venu ; la question « Mais alors toi aussi un jour, tu vas mourir ? » me laisse dans le désarroi le plus total. Comment lui donner une réponse sans qu’elle ne se prenne de pleine face toute la tristesse et l’angoisse que je ressens à cette pensée…

    Ce sont toujours des questions délicates, mais je crois que les enfants se contentent de réponses simples et pas forcément très longues. S’ils ont des questions précises, ils n’hésitent pas à les poser, cogiter la réponse, réfléchir à toute allure, assimiler, et poser une autre question qui leur vient à l’esprit.

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    • Olivier
      le

      Des réponses pas forcément longues… tu as tout à fait raison. C’est ce que disent les spécialistes : il faut apporter des réponses très courtes, les enfants poseront de nouvelles questions s’ils ont besoin de précisions (et surtout quand ils se sentiront prêts à les entendre).

      Répondre
  4. galatee
    le

    Ah la mort, les bébés…. bon quand preums a commencé à poser ce genre de questions il abien fallu y répondre alors je suis rôdée maintenant (deuz a pris la relève et troiz le fera d’ici … ben 3ans lol)
    donc perso, nous ne sommes pas croyants et nous sommes des adeptes de l’honnêteté donc en gros on essaye de leur expliquer avec des mots simples , adaptés à l’âge et s’ils veulent plus de réponse, je sors mon Larousse des religions (preums l’a adoré bien que je e trouve un chouïa compliqué perso) ou un livre pour enfant parlant de ces sujets. Je dois avouer que perso nous ne sommes pas spécialement perturbés par la vieillesse et la mort donc c’est peut-être pour ça que l’on est si zen sur ce sujet …. et du coup ça ne perturbe absolument pas les enfants de savoir qu’un jour papa et maman vont mourir (le plus tard possible bien sûr), pour eux c’est l’ordre naturel des choses

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    • Olivier
      le

      Le coup des livres pour enfants, ça aide bien quand on est à cours de réponses… ces supports sont chouettes pour servir de base à une discussion !

      Répondre
  5. Netaddicta
    le

    Comme toi, j’étais préparée à la question sur les bébés mais pas la mort, alors ce fameux jour, j’ai improvisé parler de notre disparition mais j’ai eu du mal à trouver les mots. J’ai conclu par un « ça t’inquiètes tout ça? » et la réponse a été « oui. On peut faire de la pâte à modeler? » et je me suis dit que la vie suivait son cours…

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    • Olivier
      le

      La pâte à modeler… comme une façon de botter en touche. Mais, c’est sûr, elle y reviendra quand elle aura clarifié un peu le sujet dans sa tête… Nos enfants m’impressionnent par la qualité de leur raisonnement. C’est incroyable !

      Répondre
  6. Netaddicta
    le

    Ah et puis une question qui me déconcerte également c’est « mais j’étais où maman? » quand elle voit nos photos de mariage. J’ai essayé le « tu n’existais pas encore, papa et maman ne t’avait pas faite » mais aucune réponse ne lui convient et elle revient à la charge « oui, mais j’étais où?! »

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    • Olivier
      le

      concevoir l’existence, avec un début et une fin… c’est pas simple. Ca doit faire bizarre quand on en prend conscience !

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  7. 7àlamaison
    le

    Pour avoir été confrontée à cette question il y a très peu de temps, j’ai cru qu’improviser un il est partit au ciel ne serait pas une réponse trop violente. Mais j’ai sous estimée l’intelligence de ma citrouille qui à 4 ans a compris tout seul, en me disant : il est au ciel donc il est mort c’est pour cela que tu pleures beaucoup. J’avais d’abord voulut éviter le sujet en disant on s’est trompé il n’y a pas de bébé dans le bidon de maman( perdu à 35s/4j) mais les psys nous ont vite expliqués que les enfants comprennent beaucoup mieux la vérité si elle est dite simplement plutôt que de tourner tout en métaphore

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    • Olivier
      le

      D’après les psy, la réponse faisant référence au ciel est bonne si elle correspond aux repères (religieux en l’occurrence) de la famille. elle ne doit pas être utilisée comme une pirouette pour s’en sortir facilement. Une chose est sûre, tous les enfants finiront par poser d’autres questions lorsqu’ils se sentiront prêts pour affiner leurs représentations…

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  8. lylou
    le

    C’est difficile de répondre de trouver les mots justes c’est certain sur ce genre de sujet…poussinette a 15 mois donc jai un peu de temps devant moi mais la comme ça je ne sais pas ce que je répondrai ! Et toi d’ailleurs super papa quelle a été ta réponse ?

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    • Olivier
      le

      Ben pour l’instant, on s’est contenté d’un « c’est la fin de la vie » auquel elle a répondu par un « ah bon ». Mais on a bien senti que ça ne lui suffisait pas. On attend qu’elle nous pose la prochaine question pour affiner la réponse, en fonction de ce qu’elle exprimera à ce moment-là !
      Mais on est sûr de rien !

      Répondre
  9. 7àlamaison
    le

    J’ai du y répondre très récemment (j’ai perdu mon bébé à 35s/4j) et j’ai juste dit à ma citrouille de 4 ans : il est au ciel. Mais il a compris tout seul que ma peine s’estompe et m’a dit texto : il est au ciel, il est mort, c’est pour cela que tu pleures beaucoup . Les psys nous ont d’ailleurs conseillés d’employer des mots simples sans cacher la vérité car nos enfants sont beaucoup plus intelligents qu’on ne le pense

    Répondre
    • Olivier
      le

      Pas facile… d’autant que pour ta Citrouille, ce bébé devait être réel puisqu’elle a vécu ce début de grossesse avec toi. Employer des mots simples pour exprimer une vérité, c’est sans doute là que se cache le secret… mais c’est pas facile.
      merci de ton témoignage !

      Répondre
  10. Valou
    le

    Ici papa a ete opéré mardi. On lui avait dit qu il partirait quelques jours pour le travail. Mais en fait elle n a pas été dupe car auj, les filles de la crèche (qui n etaient pas au courant) nous ont indiqué qu elle avait un comportement et des expressions bizarres ces derniers jours. Moi elle m a par ex dit « il est fort papa, hein ? »
    Papa étant de retour auj avec un gros pansement sur la gorge et etant très fatigué, j ai préféré lui expliquer avec des mots d enfant : »papa a un gros bobo à la gorge et est très fatigué. Va falloir faire doucement avec papa ». Premiere chose qu elle a faite avant d aller le voir dans la chambre, c est de prendre ses instruments de docteur et allait faire une piqure à papa en lui disant « ne t inquietes pas papa je vais te soigner ». C est incroyable comme ils peuvent être si sensibles et intelligents. Elle n a même pas 3 ans.

    Répondre
    • Olivier
      le

      Ca me rappelle ma dernière « grosse » maladie ». 40 de fièvre pendant près d’une semaine et Mychoup’ qui venait me voir dans ma chambre pour s’occuper de moi et me soigner : « T »inquiète pas papa, repose toi, tu vas guérir et après, le Père Noël il va venir ! »
      Bon, on était en mars mais elle essayait de me motiver !
      Tu as raison, leur intelligence et leur sensibilité sont impressionnantes !

      Répondre
  11. Faites des gosses....ou pas!
    le

    Le jour de la naissance de Num2, la psy est passée me voir en chambre et après avoir parlé de tout et de rien nous avons parlé des angoisses de Num1. Elles m’a appris qu’inconsciemment les enfants ont l’idée de la mort liée à la vie par la naissance.
    Bien sur c’est inconscient (pour une majorité) mais du coup l’emploi des mots simples et de petites explications à leurs portées les rassurent sur ce qu’ils pressentent déjà…
    Je crois qu’ils ont une grande aptitude à mettre le doigt sur ce qui est caché et du coup qu’ils interprètent comme très anxiogène ce qui nous angoissent.

    Très utile ce billet. Merci !

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    • Olivier
      le

      Tiens c’est marrant, c’est ce qu’un psy nous a dit aussi, à l’occasion d’une discussion sur le sujet, ajoutant que lorsqu’un enfant posait une question sur la mort, il fallait du coup parfois l’interpréter comme une question portant sur la vie : « C’est quoi la vie ? » plutôt que « C’est quoi la mort ? ».

      Répondre
  12. Baloo
    le

    J’ai eu le cas hier soir. Ma fille a 4 ans (Ca fais déjà un an que je suis ce blog ^^) et hier soir, elle parlait de la mort, mais à tort. Elle en parlait comme une courte absence.
    Du coup, je lui ai expliqué que la mort représentait le fait de ne plus jamais voir quelqu’un.
    Elle a fait le lien avec le chien de mamy qu’elle ne reverra plus jamais. Ca l’a rendu un peu triste, mais je suis le genre de papa à dire la vérité. D’ailleurs, je lui ai toujours parler presque que comme une adulte.
    En tout cas avec un vocabulaire varié mais adapté.
    Et tout le monde trouve qu’elle parle très bien.
    Donc, je pense ne pas avoir fait le mauvais choix :p

    Répondre
    • Olivier
      le

      Les enfants sont intelligents, et s’ils n’ont pas toujours les mots pour s’exprimer, ils ressentent très bien les choses, surtout lorsqu’ils y sont confrontés comme c’est le cas avec le chien de la mamy de ta fille.
      Du coup, pas question de lui mentir sur le sujet.
      Cela dit, je ne pense pas qu’il y ait vraiment de mauvais choix. Chacun répond en fonction de ses propres repères, avec ce qu’il est. Et puis après tout, il n’existe pas qu’une vérité. Chacun la sienne, tu ne penses pas ?

      Répondre
      • Baloo
        le

        Si Si. Quand je parle de choix, je parle évidemment du mien. J’ai hésité à mettre cette phrase, mais je n’arrivais pas à trouver les bon mots. Et puis même si je pense avoir fait le bon « choix » je ne me permettrais pas de mettre ceux des autres en doutes. Effectivement, tout le monde à sa vérité 🙂

        Répondre
        • Olivier
          le

          Le bon choix, celui qui est accord avec toi-même !
          Tu as raison. D’autant que ce n’est pas si facile que ça. Il faut bien se connaitre, et ne pas se mentir à soi-même pour y parvenir !

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  13. Doudou
    le

    franchement, je sens que cela ne sera pas facile le moment venu…
    il faut que je réfléchisse à comment expliquer et répondre à toutes ses questions qu’elle se posera!
    Mais, le truc de: »il est parti au ciel avec les anges, il ne sera plus là avec toi, mais toujours dans ton coeur et tes pensées », ça marche pas ?

    Répondre
    • Olivier
      le

      En fait, les spécialistes disent que ça marche très bien, tant que cette « image » correspond à ta propre réalité (parce que tu es croyant par exemple) et que l’enfant ne pose pas de questions plus précises.
      s’il s’agit de n’utiliser cet argument que comme une pirouette pour t’en tirer à bon compte , tu dois plutôt te questionner sur ton propre rapport à la mort : ta propre angoisse ne t’empêche-t-elle pas de formuler une réponse simple et audible à ton enfant par exemple ?

      Répondre
      • Doudou
        le

        ça va loin comme réflexion ^_^
        Perso, je ne sais pas s’il y a qq chose après… alors je préfère m’imaginer le meilleur ^_^
        Et donc inciter mon enfant à diriger son imagination dans le même sens me parait plutôt sensé 🙂

        Répondre
        • Olivier
          le

          Si pour toi, c’est ça le meilleur, alors il ne faut pas hésiter à lui faire partager tes représentations. Après tout, on est là pour ça !

          Répondre
  14. ti
    le

    Il y a 2 ans ma fille a été confronté pour la 1ère fois à la mort, celle d’un des chats de mes parents. Je lui ai expliqué qu’il était mort, qu’elle ne le reverrai plus jamais. A la question où il est, la réponse a été ton grand-père a mis son corps dans la terre. Comme je ne suis pas croyante je suis restée très terre à terre et ça lui a suffit.
    Pour les questions de sexualité pour l’instant elle ne s’y intéresse pas, elle préfère nous poser des questions sur les étoiles et les nuages. Je dois avouer que je n’ai pas toujours les réponses.

    Répondre
    • Olivier
      le

      C’est souvent avec une première confrontation à la mort que les questions se font plus précises. Du coup, ça devient réel dans leurs têtes !

      Répondre
  15. Anna
    le

    J’ai une amie qui suite à un décès dans sa famille (le grand père je crois) a expliqué à sa fille de 3 ans que la personne était partie au ciel et qu’elle était devenue un ange. Resultat dès que la petite voyait une personne âgée, elle disait à sa mère que s’était un ange. Il faut se mefier de se que l’on dit à nos enfants car ils ont aussi leur propre interprétation des choses. Moi quand ma fille m’a posé la question, je lui ai dit que quand on meurt, on ferme les yeux, on arrête de respirer et on ne peut plus bouger, ni manger, ni dormir, ni jouer. Je ne lui ai pas dit que s’était comme dormir pour ne pas qu’elle ai peur de s’endormir, je ne lui ai pas parler d’ange ou de ciel car pas dans nos croyances. Je suis plutôt restée sur l’aspect « mécanique » des choses mais ça a eu l’air de la satisfaire car elle ne m’a pas reposé la question.

    Répondre
    • Olivier
      le

      Le ciel et les anges font partie des représentations des croyants. Normal qu’ils y face référence. Ici aussi, on est plutôt terre à terre. mais dans les deux cas, les interprétations des enfants peuvent être très surprenantes parfois ! Du coup, mieux vaut rester attentif pour préciser si nécessaire.

      Répondre
  16. Cecile
    le

    Une amie m’a donne un « truc » que j’ai reutilise: ma grand-mere a 94 ans, alors quand mon fils me parle de la mort (il m’en a parle souvent car y a ete confronte trop vite), je lui explique que tout le monde meurt un jour, mais qu’avant ca il y a plein de choses a vivre et a decouvrir, plein de choses a apprendre, pour lui comme pour nous, et plein de nouveaux amis a se faire. Il s’inquiete sur notre mort, et sur sa propre mort: « je ne veux pas mourir », je lui dit qu’il a beaucoup de temps, « regarde grand-mamie est encore la, elle a 94 ans, et toi juste 4 ans (il en a 6 maintenant mais je fais encore pareil) » et je compte sur mes doigts: 4 doigts, et 10+10+10…. jusqu’à 94, ca semble le calmer… dernièrement il me demande depuis combien de jours il est ne, et sa sœur, et nous, et papi… ca fait des chiffres enormes bien-sur… et ca l’amuse.

    Ce que je fais parfois moins bien, c’est de comprendre quand ses commentaires sont en fait des questions… a 9h le soir j’ai prefere faire une reponse evasive sur le zizi du copain different du sien, et l’ai regrette par la suite, car si j’avais repondu honnêtement a ce moment-la, j’aurais pu eviter des suites plus compliquees… mais quand-meme rattrapables!

    Pas facile tous les jours d’etre parent 😉

    Répondre
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  18. 01Claire
    le

    Bon, je pense qu’il faut tout dire à ces enfants…pas facile mais à mon sens indispensable pour qu’ils se construisent, et qu’ils aient confiance en eux…oui, on nait pour mourir, (belle tautologie) mais entre temps on a plein de choses à faire…J’ai eu un choc vasculaire l’an dernier et mon petit garçon a connu l’hôpital, les spécialistes…pas le choix, pas de grands parents sous la main! maintenant que cela va mieux, on en parle mais tous les grands immeubles de ces livres sont des hôpitaux…des que je me sens mal dis maman tu va pas y retourner à l’hôpital? non, mon lapin…
    Dernièrement, on était chez Papy-Mamy et mon fils nous sort lorsqu’on lui demande ou est Papy? dans la cuisine, va voir? non, il est pas ben ben il est MORT puisqu’il est plus là…le choc pour mes parents!
    Moralité Mon fils a trouvé le moyen que Papy lui réponde à chaque fois qu’il lui demande Papy t’es ou ? je n’y suis pas arrivée en 40 ans! pas si innocent que çà

    Répondre
    • Olivier
      le

      Tu as raison, certains épisodes de la vie rendent les questions de nos enfants bien réelles, pour eux comme pour nous. Et du coup, il faut savoir affronter la vérité, pour leur bien.
      En tout cas, chouette moralité 😉

      Répondre
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  21. Serely
    le

    Et puis soyons honnêtes : lorsqu’on déguise la vérité à annoncer, est-ce qu’on se protège soi-même ou protège t’on l’enfant? Je m’explique : parfois on se confronte à nos répugnances, alors on cache, on contourne, on essaie de négocier avec notre propre malaise. Mais c’est pas facile à admettre et on se dit que c’est pour le bien du petit. et au final c’est nous-même qu’on protège.
    Donc partant de là, quand je bloque sur une question épineuse, je préfère être honnête et dire « pour le moment, je ne sais pas trop quoi te répondre. Je vais y réfléchir, et je te dirai plus tard. » Je peux séparer ce qui est de ma répugnance et vraiment la part des choses.
    Après tout, on n’est pas obligé de répondre à chaud, on peut prendre le temps de checker nos indicateurs internes et de faire la part des choses.
    Si j’estime qu’ils sont trop jeunes pour un certain concept, je leur dis aussi et je reste dans les grandes lignes pour qu’ils ne se sentent pas infantilisés non plus.

    Répondre
    • Olivier
      le

      C’est une vraie question que tu poses. Et on devrait tous s’interroger sur ce qu’on projette et les conséquences sur les représentations futures qui vont en découler dans la tête de nos enfants. Pas facile comme questionnement intérieur.

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