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Peut-on tout dire à son enfant ?

Par Magali - Mis à jour le 6 juin 2024
Une maman est avec sa fille et préfère tout dire a son enfant sur les choses de la vie.

Malgré la proximité qu’on peut avoir avec son enfant, celui-ci n’est pas un mini-adulte, mais un adulte en devenir. Il n’a donc pas la maturité nécessaire pour comprendre tous les sujets qui concernent les grandes personnes.

Sommaire

Cependant, les enfants étant de véritables éponges à émotions, mieux vaut ne rien leur cacher pour leur éviter de supporter inconsciemment un stress qui ne leur appartient pas. Si l’on ne peut pas tout dire à son enfant, il est indispensable de le tenir informé de sujets importants en choisissant les mots justes et en évitant les détails inutiles.

5 raisons qui doivent inciter à dire la vérité à son enfant sans entrer dans les détails

Un enfant a besoin de transparence pour comprendre l’environnement dans lequel il évolue. Voici les raisons qui doivent vous inciter à lui dire la vérité tout en fixant des limites.

1 | Malgré nous, les enfants entendent parler de sujets qui ne les concernent pas

Il est difficile d’isoler les enfants de certains évènements. Que ce soit au sein de la cellule familiale ou dans leur quotidien à l’extérieur, des sujets plus ou moins heureux arrivent indirectement à leurs oreilles. Inutile donc de vouloir cacher la vérité ou éviter certains sujets. Ils sont déjà au courant de bien plus de choses que vous n’imaginez !

2 | Ne rien dire peut être source de stress

Sans qu’il le verbalise, les histoires ou nouvelles dont il entend parler sont souvent source de questionnement pour un enfant. Selon les sujets, cela peut même générer beaucoup de stress. Il est donc primordial de répondre à ses questions ou même de les anticiper.

S’il s’agit de difficultés professionnelles qui rejaillissent sur votre comportement quotidien, n’hésitez pas à lui expliquer simplement que vous avez des soucis et que vous êtes inquiet. Sans cela, il pourrait se croire responsable de votre changement d’attitude.

S’il s’agit d’un évènement largement médiatisé, source d’inquiétude pour les adultes, il est important d’aborder le sujet avec votre enfant, avec des mots adaptés à son âge et sans entrer dans les détails. Il sait ainsi que vous êtes là s’il a des questions, et cela est déjà très rassurant pour lui.

3 | Éviter les questions d’un enfant peut créer une incompréhension

On a tous fait l’expérience de questions d’enfant qui nous mettent mal à l’aise. On a tendance alors à répondre « ça ne te regarde pas » ou encore « tu es trop petit pour comprendre ». C’est oublier que les enfants sont loin d’être bêtes et comprennent beaucoup de choses.

Quel que soit son âge, un enfant sent quand il y a des tensions dans un couple ou absorbe la tristesse de son entourage lorsqu’un proche disparaît. En grandissant, il peut poser des questions sur le sexe. Si votre bambin aborde ces sujets, mieux vaut ne pas garder le silence, au risque d’instaurer un tabou et un manque de confiance.

Même si le thème abordé semble surprenant pour son âge, si l’enfant s’y intéresse, c’est qu’il est déjà en âge de comprendre certaines choses. Demandez-lui déjà ce qu’il sait pour évaluer l’étendue de ses connaissances. En fonction de cela et de son âge, dites la vérité avec des mots appropriés et en gardant certaines limites. Il suffit souvent de peu pour satisfaire sa curiosité et clore le sujet.

4 | Un enfant n’est pas un confident

Quel que soit son âge, un enfant n’est pas un confident. Il est normal de l’informer des problèmes qui vous perturbent et qui peuvent également perturber son quotidien. Cependant, ce n’est pas à lui d’absorber vos émotions, et de jouer le rôle de béquille sur laquelle vous appuyer.

Les parents ne doivent donc pas s’épancher sur leurs problèmes auprès de leur enfant. L’informer est essentiel pour qu’il comprenne son environnement, mais lui donner trop de détails peut être source de bien plus de questionnement encore. À vous de trouver le juste milieu et de fixer des limites.

5 | Un enfant n’a pas la notion du temps

Si vous devez informer votre enfant de la tenue prochaine d’un évènement qui le concerne directement, attendez que la date approche pour lui en parler. Jusqu’à 4 à 5 ans, et même après, la notion du temps est compliquée à intégrer. Si le rendez-vous ou l’évènement en question n’est pas imminent, toute cette attente peut être source d’angoisse inutile pour votre bambin. Vous pouvez utiliser un calendrier perpétuel pour l’aider à se repérer dans le temps.

Certains attendent, avec une impatience non dissimulée, leur anniversaire ou le Père Noël durant 364 jours. Alors, évitons de leur parler trop tôt du mariage de tatie ou du rendez-vous chez le dentiste !

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