Le theybies : qu’est-ce que c’est ?

Theybies : voici un terme que vous n’avez peut-être jamais entendu. Si tel est le cas, rien d’étonnant, puisque cette pratique est relativement innovante en France. Au cœur de nombreux débats, elle consiste à lutter contre les stéréotypes et les discriminations liés au genre, en refusant de catégoriser un enfant dès sa naissance comme fille ou garçon. Partons à la découverte de cette parentalité non genrée, initialement appelée « gender neutral parenting »…

3 conseils pour libérer son enfant des contraintes de genre

Si les parties génitales d’un individu définissent administrativement son sexe, certains parents font le choix de l’ignorer. Parce que le sexisme est omniprésent dans notre société, et parce qu’il existe une différence entre les attributs biologiques et le genre d’un individu, ils décident d’élever leurs enfants loin des étiquettes « filles garçons ». Que vous soyez simplement curieux, ou véritable adepte du theybies, voici quelques conseils pour libérer votre bambin des contraintes de genre.

1 | Refusez de connaître le sexe à l’avance

La plupart des parents qui optent pour une éducation theybies estiment que le sexe d’un bébé n’est qu’un détail sans importance. Ils font donc généralement le choix de ne pas le demander à l’échographie. En effet, avant même qu’il vienne au monde, l’enfant est souvent victime de nombreux préjugés de la part de l’entourage comme des professionnels de santé.

Que ce soit au travers des appellations, des remarques comme du choix des cadeaux, la plupart des gens sont inconsciemment influencés par la définition de fille ou garçon. Plus encore, certains parents refusent de dévoiler le sexe après la naissance, pour éviter ces attitudes néfastes involontaires.

2 | Utilisez un pronom neutre

Les parents theybies privilégient également l’usage d’un prénom dit « mixte ». Autrement dit, il s’agit d’un prénom que l’on a l’habitude de donner aux filles comme aux garçons. De cette manière, les personnes extérieures à la famille ne peuvent intuitivement deviner le sexe de l’enfant, ce qui lui évite une fois encore de subir certaines idées préconçues.

Par ailleurs, l’éducation theybies implique de ne pas assigner un genre à l’enfant. Par conséquent, elle implique l’usage d’un pronom neutre pour désigner la jeune personne. Dans les pays anglophones, on utilise fréquemment le pronom « they ». En France, ce sera plutôt un terme comme « iel ». 

3 | Sortez des rôles prédéfinis

Du rose et des poupées pour les filles, du bleu et des camions pour les garçons… les stéréotypes de genre sautent parfois aux yeux. Cependant, ils peuvent aussi être beaucoup plus insidieux, et se manifester comme des réflexes, même chez les personnes pleines de bonnes intentions.

Les parents theybies tiennent donc à se montrer particulièrement vigilants au quotidien, aussi bien concernant leurs propos, leurs attentes que leurs choix de consommation (jouets, tenues, coupe de cheveux, décoration de la chambre…). Sans aucun doute, ce mode de vie nécessite une véritable déconstruction chez l’adulte, qui peut prendre plusieurs années.

Et vous, que pensez-vous de l’éducation Theybies ?