Culpabilité maternelle : comment s’en débarrasser ?

La culpabilité représente un mal-être qu’on ressent tous à un moment de notre vie. Dans nos vies de parents, ce sentiment est décuplé à la hauteur de la relation qui nous lie à nos enfants.

Les mères, par le lien naturel qui les unit à leurs progénitures, sont beaucoup plus affectées par ce sentiment. Qu’est-ce qui définit exactement la culpabilité maternelle ? Comment en venir à bout ?

Culpabilité maternelle : c’est quoi ?

Selon le dictionnaire Larousse, la culpabilité se définit soit comme l’état de quelqu’un qui est coupable d’une faute, soit comme un sentiment de faute ressenti par un sujet, que celle-ci soit réelle ou imaginaire. La culpabilité maternelle s’inscrit clairement dans la deuxième définition, avec une faute imaginaire à l’origine de ce sentiment.

En effet, les mères éprouvant de la culpabilité maternelle ne sont coupables de rien, si ce n’est de penser qu’elles n’en font jamais assez pour leur enfant. Elles se reprochent elles-mêmes leurs fautes, basées sur des règles qu’elles seules établissent. Ces règles constituent une projection théorique de la manière dont elles souhaitent accompagner leurs enfants.

Face à ces règles, elles vivent une réalité autre, dans laquelle elles adoptent des comportements ou des paroles, qu’elles jugent inadaptés. Dans ces circonstances, les mères culpabilisent de ne pas être à la hauteur de leur rôle. Poussé à l’extrême, ce sentiment solitaire, et souvent silencieux, peut mener à un burn out parental.

Culpabilité maternelle : comment se défaire de ce sentiment ?

Vous êtes mère et vous vous sentez coupable de ne pas assumer correctement votre rôle ? Voici 5 conseils pour vous débarrasser de cette culpabilité maternelle.

1 | Entourez-vous de personnes bienveillantes

Si les mères se sentent coupables de mal gérer l’éducation de leurs enfants, c’est qu’elles se sentent souvent perdues dans tous les conseils qu’elles reçoivent. Entre belle-maman qui dit de laisser pleurer le petit, et la meilleure amie militante du maternage proximal, une maman en plein apprentissage navigue à vue.

Au-delà d’avoir des réponses à ses questions, une mère a surtout besoin d’une épaule et de mots rassurants. Elle n’a nullement besoin de jugement ou de conseils intrusifs. Évitez les personnes qui entretiennent cette culpabilité. Entourez-vous de personnes bienveillantes qui vous aideront à mener à bien vos propres choix.

2 | Recentrez-vous sur vous-même

À l’heure du tout connecté, nombreuses sont les mères à chercher des réponses en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Cette technique ne fait qu’accentuer la culpabilité maternelle, en créant des croyances limitantes basées sur des images choisies auxquelles les mamans se comparent. Détachez-vous de ces modèles qui n’en sont pas et de cette pression de la mère parfaite qui n’existe pas. Créez-vous l’image d’une mère qui vous ressemble, et non pas que la société vous renvoie.

3 | Revoyez vos priorités

Dans toute mission que l’on se donne, l’essentiel est de faire de son mieux, à son rythme. On apprend notre rôle de mère au fil du temps. Les enfants grandissant, la maternité est une perpétuelle remise en question. Si vous vous sentez exaspérée par une accumulation d’objectifs que vous n’arrivez pas à tenir, revoyez vos priorités. Lâchez prise sur certaines choses et soyez plus indulgente avec vous-même. Vous faites déjà beaucoup et le simple fait de vous poser ces questions le prouve.

4 | Exprimez vos besoins à votre enfant et excusez-vous

Faute avouée est à moitié pardonnée. Verbaliser ses fautes marque souvent le début d’une forme de libération. Alors, lorsque vous culpabilisez d’avoir, par exemple, crié sur votre enfant, présentez-lui vos excuses. Profitez-en pour lui exprimer vos besoins, parfois incompatibles avec les siens. Même petits, les enfants comprennent beaucoup de choses. Ils vivront mieux vos éventuelles réactions excessives si vous leur donnez des explications.

5 | Faites de votre culpabilité maternelle un atout pour grandir avec votre enfant

Selon Sylviane Giampino, psychanalyste et psychologue, la culpabilité maternelle est un puissant outil de développement personnel. Il s’agit en effet d’un signal d’alerte permettant aux mères de prendre conscience d’un déséquilibre entre leurs pensées et leurs actions.

Dans ce cadre, ce sentiment doit inciter les femmes à se questionner sur leurs volontés profondes et leurs ressources. Est-ce que j’aime allaiter mon enfant ? Est-ce que faire du cododo me convient ? L’idée est de répondre à ces questions en toute honnêteté. Il est alors possible d’ajuster nos comportements pour être en parfait accord avec nos envies.

L’objectif : être une maman bien dans ses baskets. En voyant la culpabilité maternelle comme un sentiment sain qui permet de grandir avec votre enfant, vous vous sentirez déjà soulagée d’un poids.

FAQ : Les questions les plus fréquentes posées par les parents sur la culpabilité maternelle

Découvrez ci-dessous les deux questions les plus posées par les parents sur la culpabilité maternelle.

Pourquoi les parents culpabilisent-ils davantage aujourd’hui ?

La société change et les modes éducatifs également. Nombreux sont les parents aujourd’hui à tenter de déconstruire les modèles éducatifs de leurs propres parents ou grands-parents. Les parents d’aujourd’hui éprouvent une grande ambivalence entre une éducation plus respectueuse et l’éducation qu’ils ont connue étant jeunes, d’où cette culpabilité grandissante.

Est-ce que les mamans culpabilisent plus que les papas ?

Dans la société d’aujourd’hui, les femmes multiplient les rôles : travail, éducation, logistique familiale, vie de femme… Même si le partage des tâches s’équilibre peu à peu, la gestion des enfants et de la maison incombe encore la plupart du temps aux femmes. Ajoutées à cela, les injonctions sociétales qui incitent à faire toujours plus et toujours mieux, les femmes culpabilisent plus que les papas de ne pas être à la hauteur de tous leurs rôles et surtout de leur rôle de mère.

Et vous, culpabilisez-vous avec vos enfants ?