Parents : 12 (bonnes) raisons de culpabiliser ?

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Soyons clairs et répondons d’emblée à la question : rien ne justifie que de jeunes parents vivent les premiers mois voire les premières années de leur rejeton, avec un sentiment de culpabilité chevillé au corps. Parce qu’il n’y a rien de plus nocif, de plus destructeur, de plus malsain, et finalement de plus mauvais pour un enfant que de ressentir les angoisses de ses parents.

Malgré ça, le mythe de la mère parfaite et du papa absolu continue de faire son bonhomme de chemin dans les médias, chez quelques professionnels, ou dans la bouche de certains parents, qui ne se rendent pas compte du mal qu’ils peuvent éventuellement causer en assénant des vérités ne laissant aucune place aux alternatives, quelles qu’elles soient.

Jeunes parents : quand la culpabilité vous ronge

Quand on a vécu la naissance d’un premier enfant, Pas besoin de réfléchir longtemps pour trouver des raisons de culpabiliser. En voilà déjà douze.

Raison 1 : L’allaitement

A entendre certains parents et à lire quelques magazines, point de salut sans allaitement. Pour nourrir bébé, il n’y aurait pas d’autres solutions. Oui, mais voilà, une partie des femmes ne peut ou ne veut pas allaiter pour des raisons qui lui sont propres. Éminemment dangereux pour certains, ce choix remet-il pour autant en cause le destin de bébé ? Justifie-t-il les remarques désapprobatrices que certaines doivent subir en silence, sous la pression d’une bien-pensance aux relents parfois nauséabonds ? Naaaannn.

Raison 2 : Prendre du temps pour soi

Mais comment peut-on oser prendre du temps pour soi alors que bébé ne semble réclamer que ses parents à corps et à cris ? La culpabilité serrée autour de votre ulcère, vous rongez votre frein et c’est la mort dans l’âme que vous refusez de vous rendre avec les copains/pines à ce match de foot/cette séance de spa. Tout ça parce que dans votre imagination, le parent parfait ne quitte jamais d’une semelle son bébé parfait.

Raison 3 : Les petits pots

Horreur. En ouvrant par mégarde vos placards, celle que vous croyiez être votre meilleure amie découvre les petits pots industriels que vous offrez à bébé. « Oh mon dieu, tu ne lui donnes quand même pas une nourriture aussi infâme ? », vous interroge-t-elle immédiatement. Pas franchement accroc à Top chef, ni foncièrement adepte du Babycook, vous décidez de botter en touche avant de lui rappeler que la pizza surgelée qu’elle vient de s’enfiler avec une bière – pour faire couler – était au moins aussi dangereuse qu’un petit pot aux poireaux.

Raison 4 : Les écrans

A lire magazines et autres études, on a l’impression que les écrans ont été conçus par des satanistes en mal de sensations fortes, bien décidés à exterminer l’humanité en commençant par lobotomiser les cerveaux fragiles de nos bébés. Du coup, vous culpabilisez à chaque fois que vous appuyez sur play. Pour ma part, j’ai toujours pensé que le numérique, c’était comme une grosse tablette de chocolat : Si tu manges tout d’un coup, t’as mal au ventre.

Raison 5 : La disponibilité

Parfois, vous regardez avec envie ces mères capables de passer 24h/24, 7j/7, avec leurs chiards sans perdre ce sourire qui irradie leur façade recouverte de fonds de teint, fatigue oblige. Oui mais voilà, vous n’êtes pas comme elles, et vous rêvez de crier que vous n’en pouvez plus de changer les couches, bercer bébé, préparer des biberons et jouer avec un hochet toute la journée. Ne vous en faites pas, vous êtes juste une personne normale.

Raison 6 : La peur de se tromper

En donnant la vie, vous ne saviez pas qu’il valait mieux au préalable décrocher un bac+5 en puériculture. Comme la plupart des mortels, vous n’aviez jamais entendu parler de RGO, d’érythème, de colique et de liniment, à la plus grande surprise de vos collègues de square bien mieux informés que vous. En découvrant ce nouveau monde, vous finissez par prendre peur. « Et si nous n’étions pas prêt à accueillir cet enfant ? » Heureusement, Nike a la solution : Just do it !

Raison 7 : La cigarette

Bébé n’est pas encore né que déjà, vous sentez la culpabilité vous broyer l’estomac. Avant la grossesse, vous intoxiquiez vos poumons en connaissance de cause, mais maintenant que Madame est enceinte, pas question de faire subir à bébé les affres du tabac. Oui mais voilà, si vous avez réussi à réduire votre consommation, l’arrêt total vous donne des boutons. Impossible de stopper net. Certains vous diront pourtant qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort, en oubliant les conséquences d’un sevrage mal préparé sur un fœtus fragile.

Raison 8 : Le retour au travail

Pris en tenaille entre le regard désapprobateur des mères parfaites qui vous conspuent et celui intéressé de votre boss qui vous réclame, vous faites le choix de… reprendre le travail après quelques mois. Les tripes au niveau des amygdales, vous regagnez votre bureau, sous les huées virtuelles (mais pourtant bien réelles dans votre tête) des représentants de votre bonne conscience. Un bon conseil : fouettez-les !

Raisons 9 : Les pleurs

Depuis des mois, on vous assène que les parents ont un 6e sens pour décrypter les pleurs de bébé. Une espèce de symbiose extrasensorielle que même les frères Bogdanov ne savent expliquer. Pourtant, depuis que votre descendance a vu le jour, rien à faire, vous ne ressentez rien d’autre que l’angoisse et l’épuisement, à force d’entendre bébé brailler. Non, vous n’êtes pas une mauvaise mère ni un père indigne. Votre enfant a probablement juste un pet de travers. Arrêter de culpabiliser est la première étape pour le rassurer.

Raisons 10 : Les enfants des autres

Machin est plus grand, bidule marche mieux, truc parle bien et chose fait déjà des pirouettes dans l’herbe. A trop reluquer le nombril des camarades de votre môme, vous finissez par en oublier ses propres exploits. Chaque enfant se développe à son rythme, et votre rôle de parent consiste juste à vérifier que tout se passe bien, pas à en faire un super-héros.

Raison 11 : La politesse

Dans les magasins, chez les amis, en famille, ou dans la rue, votre môme oublie parfois les formalités d’usage : bonjour, s’il te plait, merci, au revoir. Du coup, vous lui collez la pression, convaincu d’être responsable de son manque criant de courtoisie. Jusqu’à ce que votre pédopsy mette les points sur les i : « Mais laissez votre môme tranquille avec ces conventions sociales. Vous verrez ça plus tard. Il a tellement d’autres choses à apprendre qu’il ne focalise pas là-dessus pour l’instant. Mais ça viendra. » Ouf.

Raison 12 : Le regard des autres

Finalement, la principale cause de votre culpabilité, ce sont les autres, et leur regard que vous ne pouvez plus soutenir tellement vous doutez désormais de vos capacités. Relevez-vous, balayez les on-dit, et faites de votre mieux avec amour. Inventez les parents que vous pensez devoir être, et trouvez dans le doute la force de progresser, C’est d’abord ce dont a besoin votre enfant. Le reste, on s’en fout !

Et vous ? Avez-vous ressenti de la culpabilité à propos de votre enfant ? A quel sujet ? Comment avez-vous réussi à la surmonter ?

Article posté le 14 mai 2014 et mis à jour le 21 octobre 2022 dans Humour et humeur

Par Olivier

Papa d'une petite fille belle comme le jour, Olivier est aussi le fondateur de Je suis papa en 2011. Même si sa photo de profil ne le montre pas, sa paternité lui a fait perdre tous ses cheveux, mais pas le moral. C'est déjà ça ! Convaincu que les enfants sont l'avenir du monde, il milite pour faire entrer Peppa Pig à l'Elysée. Un poil lunatique, il retrouve en général le sourire autour d'un bon verre de vin. 


68 COMMENTAIRES

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  1. clairou
    le

    ah ah!!!

    la culpabilité oui dès la grossesse  » QUOI????????? t as pas arrêté de fumer!!!!! tu sais ça peut entraîner des fausses couches et de petits bébés fragiles…  »
    3kg7 et en bébé en pleine forme… bref j avais réduis tout de même non mais oh!!!

    par contre pas pour les écrans parcequ on régule et que je deviendrai folle à me taper Garfield et Mr bean déjà vu 30 fois au moins!

    mais j ai souvent 1 culpabilité mais enfouie que moi seule sait! quand je me dis, au bout de 2h de guerre et pleurs, POURQUOI? qu est ce qui m a pris ce jour là??? (sous entendu pourquoi faire un enfant quoi!!) mais très vite oublié par le  » je t aime maman bisous ».

    là ça fait plus de 6 mois qu on a pas eu un moment seuls et je suis scotchée 24/24h (ouf y a quqnd même l’école!!!! halleluya!!!!!!!!) à la sangsue depuis 4 mois autant dire que le besoin de respirer se fit sentir!!!!!!!!
    j admire ces mères qui ont fait le choix d’élever leur enfants à temps plein!

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    • Anonima
      le

      Je cnseillerai toujours à une femme enceinte de ne pas fumer plutôt que « et alors? J’ai fumé et j’ai eu un beau bébé moi » Je trouve ça immature. Il n’y a jamais de quoi se vanter auprès des autres d’une mauvaise habitude. J’ai une connaissance dont l’enfant est né avec une malformation au niveau du visage et c’est une grosse fumeuse. Elle buvait aussi un peu de temps en temps. Elle va vivre toute sa vie en se disant que peut-être si elle n’avait pas fumé… Et ça ce n’est vraiment pas un cadeau. ça ne se termine pas toujours bien malheureusement.
      Je préfère ne pas fumer pendant 9 mois, ça ne tue pas et m’ôter cette potentielle culpabilité à vie. Quand on nous interdit des aliments, on arrive bien à ne pas les manger. Je pense qu’on peut aussi le faire avec la cigarette. Bref, c’est un sujet qui ne me fait pas rire pour le coup.

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      • Olivier
        le

        Il ne s’agit pas de conseiller à une femme enceinte de passer sa journée à allumer clope sur clope en niant les risques qu’elle prend… mais à l’inverse nier les conséquences d’un arrêt brutal et non préparé du tabac comporte aussi des risques qu’il vaut mieux appréhender justement.
        Un arrêt du tabac brutal à toute les chances d’aboutir à un échec générateur de stress, de manque, d’irritabilité, de culpabilité… autant de facteurs aux conséquences potentiellement néfastes sur une grossesse.

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    • juliaaa
      le

      Hoo c’est vraiment vrai, je pense que lorsqu’on devient parents notre mot d’ordre est culpabilité alors que ça ne me ressemble pas.
      Le vrai seul très bon conseil que l’on m’a donnée est « fait comme tu le sent ». J’aurais du commencer dès la naissance . Enfin bon, c’est un apprentissage.

      Comme clairou je pense que choisir d’être parents à temps plein est quelque chose de très courageux. Je le fait par obligation et encore je culpabilise Grrrrr ce mot. je rêve jsute de reprendre le travail :S

      Répondre
      • Olivier
        le

        Et on met parfois du temps à se débarrasser de la culpabilité, c’est un des maux les plus prégnants chez les jeunes parents !

        Répondre
  2. Mapsyditquejesuisformidable
    le

    Très bien l’article, bravo.
    ça me fait penser à une anecdote :
    Nous entrons en famille dans un resto bio-ecolo-paysan-diététique et tout le tralala un peu au hasard de notre balade. En regardant le menu nous nous apercevons que rien ne conviendrait à notre fille de 18 mois. Nous demandons à la patronne si elle a des menus enfants, genre un plat dont on est sûrs qu’elle mangera: des pâtes, lasagnes ou des frites et la patronne de répondre avec un air outré : « Vous ne donnez quand-même pas des frites à votre fille, à son âge quand-même… »
    Euh ben si ça nous arrive…
    Du coup on est parti.

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    • Olivier
      le

      Peut-être que ses frites étaient trop dégueulasses pour qu’elle ose les servir à un enfant en bas âge… 😉

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    • Anonima
      le

      hahaha. J’avais une connaissance qui faisait régulièrement manger des nuggets-frites à sa fille de 2 ans et ça me rendait dingue. Mais je n’ai jamais rien dit. J’avoue que je ne sais pas en fait à quel âge on mange des frites.
      ça me semble juste trop jeune, mais sans argument objectif.

      Répondre
      • Olivier
        le

        Difficile à dire. Ici, Mychoup´ en mange depuis qu’on l’emmène au resto avec nous… Mais jamais à la maison. J’imagine que chacun fixe ses propres limites 😉

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  3. Corinne (Couleur Café)
    le

    Des 10 raisons de culpabiliser, c’est celle de prendre du temps pour moi-même qui me saisit assez souvent. Mais je me soigne, et aujourd’hui, j’y vais avec un peu plus de sérénité qu’avant !!

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  4. Netaddicta
    le

    Ce qui me fait le plus culpabiliser : m’enerver contre elle à lui crier dessus. Pour les autres je crois que j’ai tout fait mais sans (trop) culpabiliser. Et les petits pots c’est bien le dernier truc qui m’a fait culpablisee malgré les remarques d’amis. De tte facon, elle mangeait du fait maison chez la nounou et les petits pots sont tellement contrôles que je n’avais aucun scrupule à jouer avec elle plutot que de perdre du temps à cuisiner le week-end.

    Répondre
    • Olivier
      le

      Comme quoi, la culpabilité est un concept à géométrie variable. Preuve qu’il n’y a pas de vérité universelle, juste des convictions.

      Répondre
      • netaddicta
        le

        Oui tout à fait, je culpabilise beaucoup plus lorsqu’elle fait une colère en plein magasin car je me dis que ça y est j’ai raté quelque chose dans son éducation 😉

        Répondre
  5. Mum_issime
    le

    Mis à part la cigarette tout simplement parce que je ne fume pas, mais l’enseeeeeeemble des autres raisons me font culpabiliser à peu près 23h/24h (ouais parfois j’ai un sommeil profond pendant une heure d’affilée !!)
    Petits pots industriels au début je culpabilisais grave, mais maintenant rien à foutre.
    Les pleurs : j’ai su 2/3 fois trouver direct la solution à son problème, le reste du temps je tâtonne encore (bientôt un an quand même!)
    Prendre du temps pour soi : allez, là ça va je culpabilise pas trop étant donné que ça arrive pas très souvent…
    La peur de se tromper : H24.
    Le regard des autres : ça dépend qui, mais ouais j’aime pas trop quand il râle devant des gens qui selon moi, vont immédiatement penser que c’est une peste alors que non…
    etc etc…

    Répondre
    • Olivier
      le

      Je me demande finalement si l’on n’est pas beaucoup plus qu’on ne le croit à culpabiliser en silence, et parfois même sans vraiment le concevoir…

      Répondre
  6. Pomdepin
    le

    J’en ai parle il n’y a pas longtemps….beaucoup de gens se dévouent pour me dire que j’ai trop d’enfants. Ben voyons!

    Répondre
  7. airelle
    le

    prendre du temps pour moi, je me souviens pour ma première quand je sortais, mes parents me faisait des reproches car il fallait que je reste avec ma fille, que c’était pas bien…mais je suis persuadé qu’une maman bien et qui de temps en temps lâche la pression et un peu moins stresser que coller au petit tout le temps.
    les écrans ,mon petit de 5 mois adore ça et je fais pourtant attention et pourtant si il pleure trop,je met la reine des neiges ou mulan et il sourit(c’est magique)et s’endort parfois en écoutant la musique.
    Le regard des autres maintenant je m’en fou,j ‘élève mes enfants au mieux et de toute façon si je fais une »bourde » c’est moi qui la subit ^^

    Répondre
    • Olivier
      le

      C’est au début que le regard des autres (et notamment celui des proches) est le plus pesant. Après, on apprend à assumer ses choix, qu’ils soient partagés, ou pas.

      Répondre
  8. Fred
    le

    Excellent cet article, je pense qu’on en a tous au moins 10/12 !
    Personnellement quand belle maman a su que numéro 1 avait mangé sa 1ere frite à 18 mois, ce fut une crise … Rendez vous compte, une frite de chez MCDO ! « Vous voulez l’empoisonner ? » (non, juste manger rapidement et dehors)
    On en ri aujourd’hui, mais sur le moment, j’étais entre l’énervement et la plus profonde perplexité !

    Répondre
    • Olivier
      le

      Et des fois de la culpabilité nait le doute, puis l’immobilisme… et ça, c’est le pire qu’il puisse arriver !

      Répondre
  9. Valou
    le

    Bonjour
    Cela fait quelques temps que je lis votre blog et tenais à vous remercier pour votre humour et vos reactions vraies et deculpabilisantes.
    J ai une petite tete de mule de bientot trois ans ici aussi et à chacun de vos posts sur my choup, j ai l impression d y retrouver ma choupichouette.
    A bientot

    Répondre
    • Olivier
      le

      Ca me fait sincèrement plaisir, parce que c’est justement ce que j’essaye de faire ! Merci 🙂
      Et tu sais quoi, on peut se tutoyer ! Après tout, on fait partie de la même tribu 🙂

      Répondre
  10. NOEMIE
    le

    Article génial, j’ai beaucoup aimé.
    La culpabilité, oh que oui, surtout le regard d’autrui.

    Le jour de mon départ de la maternité, je ne retrouvais plus le petit bonnet que j’avais pris pour bébé, j’avais tellement peur que les sages-femmes, puéricultrices, pédiatres, autres parents … Me prennent pour une mauvaise mère en osant sortir bébé sans bonnet (alors que le papa avait apporté une super combinaison qui le couvrait de la tête aux pieds et qu’il me répétait que bébé allait être bien …) alors qu’on m’avait spécifiquement radoté depuis mes séances de préparation à la naissance qu’un bébé prends vite froid par la tête et qu’il ne doit pas sortir sans bonnet que j’ai retourné les valises, fait quinze fois le tour de la chambre (pour retrouver le bonnet une semaine plus tard ^^) pour finalement sortir sans bonnet (que personne n’aurait remarqué vu que la combinaison couvrait bien sa petite tête … ).

    Bref depuis cet épisode du bonnet, je me dis que seuls papa et maman savent ce qui est bon pour leur enfant et allez à la rigueur les grands-parents ^^

    En tout cas merci pour les articles, c’est toujours un plaisir de les lire.

    Répondre
    • Olivier
      le

      Ca me rappelle cette époque où je me demandais systématiquement si je faisais bien les choses, au moindre geste. Infernal…

      Répondre
  11. Valou
    le

    Ah oui la maternité… Dès le debut, nous sommes jugées. Moi, toute nouvelle maman débutante, je pleurais d epuisement et de culpabilité de ne pas arriver à arrêter les pleurs de ma fille. Ben pour en rajouter, une c…e de sage femme de nuit raconte à celle de jour qu elle ne croit pas que je devais sortir car elle estimait que j etais febrile. Qui ne le serait pas après un accouchement et 4 nuits sans dormir… Heureusement que celle de jour a rattrapé le coup en me disant que ce qui l inquieterait, ce serait que je ne pleure pas surtout. Et au final, ma fille a été détectée pour un rgo avec oesophagite à ses 5 mois seulement par mon medecin traitant qui nous a sauvé la vie (merci au passage aux deux pediatres consultés qui me disait dès sa naissance ce dont les dents 🙁 )

    Répondre
    • Olivier
      le

      Exactement. Dans le même genre, je me souviens de la sage-femme (de nuit aussi) qui dit à ma femme : « ah, votre bébé il a des coliques, c’est pour ça qu’il pleure »… et qui se barre. Pas d’explication, pas d’aide, genre tout est normal. Et du coup, on doit se démerder avec ça, et la culpabilité de mal faire car bébé n’arrête pas de pleurer.
      Heureusement qu’on prend de la bouteille rapidement, parce que sinon…

      Répondre
  12. CastorSimone
    le

    Je dois quand même avoir un côté masochiste moi : j’ai pas d’enfants, n’en veux pas, et les blogs que je lis le plus souvent sont ceux de parents qui te racontent les joies (mais aussi les difficultés) à être parent.

    Non vraiment, je culpabilise assez de ne pas faire d’enfant, je vais rester à cette culpabilité là pour le moment 😉

    Répondre
  13. Maman Marmotte
    le

    Merci pour la rigolade matinale 🙂

    Pour nous, ça a commencé dès la maternité avec la sage-femme de nuit qui se pointait toutes les 2h (!!!) « pour être certaine que le bébé a bien mangé », du coup j’étais dans un état second durant la journée et ne comprenais rien aux « cours de soins aux bébés », j’avais l’impression d’être nulle, etc, etc, etc.
    Au bout de deux nuits, je lui ai fait un sourire façon Hannibal Lecter 😀 en lui disant que JE bipperai pour annoncer les quantités bues et que si elle rentrait dans la chambre se serait à ses risques et périls. Elle n’est jamais revenue 🙂 🙂 🙂

    – La tétine « COMMENT !!!!!! Joli-Coeur n’en a pas ???????? »
    – Les petits-pots (indus) « COMMENT !!!!! Tu lui fais manger ça ????????? »
    – Les couches jetables « COMMENT !!!!!! »
    – Joli-coeur a été en pleurs de 2h à 5h du mat’ : « COMMENT !!!!! Vous n’avez pas foncé au CHU ?????? »

    Ayant respiré un grand coup, nous avons envoyé valser les commentaires et nous sommes dit que tant que Petite-Fille affiche un sourire de pub dentifrice, mixe allègrement les pantalons à fleurs avec les hauts à rayures (et inversement) et collectionne bleus et jeux à part égale et bien TOUT VA BIEN et que les grincheux aille voir ailleurs si nous y sommes 😉

    Répondre
    • Olivier
      le

      Tu as raison, le sourire, la joie de vivre, la vitalité d’un enfant… voilà d’excellents indices de son bien-être 🙂

      Répondre
  14. Ev@
    le

    Alors moi j’ai pas du tout culpabilisé mais on a bien essayé de me faire culpabiliser. On m’a dit un enfant allaite est en meilleure santé… oui bah c’est faux ma fille a eu que le biberon et en 21 mois aujourd’hui on est allée que 4 fois chez le médecin pour maladie en dehors des rdv obligatoire.
    On m’a dit 3 mois c’est petit pour la laisser chez la nounou, elle va prendre la nounou pour sa maman… sauf que qd elle a eu 3 mois j’ai pu reprendre ma vie active je me suis plus sentie « esclave » de ce bébé… (oui les mots sont durs). Et bon pour toutes les raisons que tu sites je pourrais dire qqch )

    Moi je dis c’est le parent qui sait ce qui est bon pour son enfant. Pas la belle mère, la copine, la soeur etc.. toujours avoir confiance dans ce qu’on fait sinon y aura toujours qqn pour essayer de nous « convaincre » que ce qu’on fait est mal

    Répondre
    • Olivier
      le

      Oui, tu as raison et les exemples que tu cites sont typiques. Pourtant, quand on devient parents pour la première fois, pas facile de distinguer le conseil réel et parfois utile de la remarque désagréable et culpabilisante. Certains ne sont pas sujets à la culpabilité, d’autres si. Et c’est dur de s’y retrouver pour eux…

      Répondre
      • Ev@
        le

        Mais c’est mon premier pour moi aussi mais j’ai fait le choix de ne pas faire de tri entre conseil réel et remarque désagréable,
        nos parents ont pas eu « toutes » cette aide qu’on veut nous donner, et ils ont réussi à nous élever quand même et plutôt correctement je trouve, alors pourquoi moi je ne réussirai pas, moi ça me vexe(m’énerve) quand on veut m’aider et que j’ai rien demandé.
        Dans tout apprentissage il y a des doutes, des erreurs, les difficultés, et c’est par ça qu’on apprend le mieux son métier, ici métier de parents

        Répondre
        • Olivier
          le

          Je ne sais pas laquelle de notre génération ou de celle de nos parents était la plus aidée. J’imagine que nos parents avaient aussi droit aux conseils des leurs…
          Du coup, c’est pour moi davantage une question de posture individuelle. Certains n’ont pas confiance en eux et vont prendre pour argent comptant tous les conseils qu’on leur donne, d’autres traceront leur route sans se soucier des remarques des autres.
          Mais je te rejoins : il y a des doutes et des difficultés dans tous ce qu’on entreprend, il faut juste les dépasser (et pour ça, on a parfois besoin d’un coup de pouce 😉 ).

          Répondre
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    le

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    Répondre
  16. 01Claire
    le

    Et bien au début c’est passer comme une lette à la poste…la césarienne (programmée) l’étape de la nounou, le retour au boulot et puis un peu avant 2 ans de l’enfant, les premiers doutes…on se dit que c’est le bagage héréditaire: ma grand-mère m’avait dit plusieurs fois, toi tu n’auras jamais d’enfant, tu n’es pas assez patience… les souvenirs d’enfance, d’adolescence qui refont surface sournoisement, le regard des autres oppressant: ma manager qui me sort le plus important c’est avant les 3 ans de l’enfant, tu es sûre que tu ne veux pas prendre ces 2 RTT…et le lendemain, euh je compte sur toi pour la réunion de Vendredi soir, hein? du coup je ne t’ai pas signé ton RTT, t’as l’air fatigué? Pervers, non?
    Et, là on plonge, le grand bain, je ne suis pas digne d’avoir un enfant, comment cela va se passer lorsqu’il aura 10, 15 ans…tout prend d l’importance, et il devient difficile de dire que l’on en a rien à foutre, on culpabilise à mort…si quelle a une solution je suis preneuse…
    Ca veut dire quoi, POUR VOUS être une bonne mère?
    Pour moi c’est l’aimer très fort et l’aider à grandir et à se construire mais apparement cela ne suffit pas à notre société actuelle… les plus beaux habits tu achèteras, une tablette tu lui offriras, un gros nounours tu porteras à la crèche, les petits pots maison tu feras…sans rien oublier tu devras, et surtout pas au boulot sinon gare au spectre du chomdu!

    Répondre
    • Olivier
      le

      Non, tu as raison, une bon parent est d’abord un parent aimant qui souhaite le meilleur pour son enfant… et qui trouve les ressources nécessaires pour s’affranchir du regard des autres et de la pression sociale (pour ne pas dire commerciale).
      Sinon, y’a le yoga 😉

      Répondre
      • 01Claire
        le

        AH, très bonne idée le yoga…
        Euh, sinon l’idée pour Noël du circuit à boules (article beaucoup plus ancien
        est GENIAL, je l’ai trouvé d’occas’ (si si c’est possible: la pression commerciale surement…) et là BB et moi jouons quasiment tous les soirs… un quart d’heure
        Si tu as d’autres idées de cadeau, n’hésites pas

        Répondre
        • Olivier
          le

          Un quart d’heure… c’est déjà énorme dans la vie d’un bébé 🙂
          Ce jeu est super. Et du coup, les adultes peuvent aussi s’amuser avec. J’adore construire des circuits (un vieux truc de pti mec).

          Répondre
  17. lylou
    le

    Il est criant de vérité cet article… je n’ai pas choisi d’allaité, jai repris le travail a 80% quand même parce que je voulais un équilibre entre vie pro et vie perso et apres avoir passé 6 mois en congés maternité jen pouvais plus comme tu dis de ne faire que biberon changer les couches et s’occuper de la maison ! Je fais les purées maison en general mais de temps en temps les petits pots ca depanne bien et yen a qui sont très bons… culpabilité de prendre du temps pour nous et byzarrement c’est moi qui poussait mon conjoint a nous octroyer un peu de temps a deux en laissant poussinette aux grands parents et c’est ce qu’on fait une fois par mois mnt l’occasion de faire un resto un ciné ou autre…
    Avec le taff il marrive encore de culpabiliser de me dire que je ne profite pas assez d’elle mais bon…

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    • Olivier
      le

      Pas facile de se détacher totalement de la culpabilité que nous renvoie nos proches, les autres, et même la société. je crois même qu’on se sent tous plus ou moins coupables d’un truc tout le temps, sans même le savoir réellement…

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      • lylou
        le

        Il y a une chose que jai appris avec la naissance de notre fille c’est qu’on ne peut pas etre parfait et qu’il faut profiter du moment present … passer des heures a faire le linge pour arriver au bout de la panière ou sortir se promener en famille mnt le choix est vite fait et du moment qu’on a du linge pour tenir la semaine jmen fiche qu’il reste du linge dans la paniere… c’est un exemple parmi tant d’autres mais c’est ma nouvelle façon de voir les choses

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  18. mathieu
    le

    Moi, c’est le point 10 qui m’énerve le plus… TiBijou étant né prématuré, il est forcément un peu en retard, et même si c’était pas le cas, quand j’entends « Mais il ne marche pas encore ?!? » ou bien « Mais il devrait déjà parler, non ? », j’ai envie de répondre poliment « Mais allez donc vous faire ……….. ! »

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    • Olivier
      le

      Mais tu ne le fais pas… parce que tu es en train de développer une patience extraordinaire, un des avantages de la parentalité 🙂

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  19. anne
    le

    Très sympa votre blog !
    L’ainée de mes 4 « bébés » a maintenant 20 ans et je culpabilise encore pour TOUT … Courage à tous les jeunes parents, ce n’est qu’un début, aucune copine ne sera jamais plus féroce que vous-mêmes pour remettre en cause TOUT ce que vous faites (et surtout TOUT ce que vous n’avez PAS fait !). Mais un « maman je t’aime » envoyé par un « bébé » parti loin du nid compense largement toutes ces tortures !

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  20. ti
    le

    – Avant la naissance: « Vous êtes étudiante vous n’arriverez jamais à élever votre enfant. ».
    – A la maternité: les sages-femmes qui « donnaient » des conseils contradictoires dont une a finit par s’énerver après moi.
    – « Quoi ta fille a fait 70° de fièvre et tu ne l’as pas emmener aux urgences?! » Ben non, je lui ai donné du doliprane et j’ai attendu de voir si ça descendait. Au final, une puce en pleine forme le lendemain, +2cm en 1 mois, et elle continue à me faire une poussée 1 ou 2 fois par an.
    – Chez moi la culpabilité vient surtout de ma relation toujours houleuse avec le papa de ma fille malgré que nous soyons séparés depuis plus de 3 ans.

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  21. Eulalie
    le

    La culpabilité du diabète gestationel (médecin de grrrr avec ses conseils débiles et ses phrases assassines) où dés que tu manges on te dit que tu fais du mal à ton bébé et que c’est de TA faute…..
    Et sinon… L’inverse du 1er :  » cet allaitement, tu l’arrêtes quand? Y’a un moment où faut se détacher…!!!  » = bande de naze! Mon nain et moi on fera ce qu’on voudra! Et na!
    (Ça c’est dit….!!!!)

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    • Olivier
      le

      Dommage que les médecins aient parfois du mal à se mettre à la place de leurs patients. Ca leur ferait pourtant le plus grand bien, dans leur manière de communiquer avec eux.

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  22. aude_et_cie
    le

    Merci pour ce blog que je decouvre aujourd’hui et qui fourmille de tests interessants, d’articles reconfortants en plus bien dosés en humour!
    Enceinte les discours culpabilisants pullulent, avec ceux qui sont infichus capables de se meler de leurs oignons, ceux qui nous harcelent avec leurs principes (ou leur amnesie du temps où leurs enfants etaient petits), les articles nous mettant en garde sur TOUT ce qu’il ne faut pas faire/avaler/oublier… je comprends mieux pourquoi on préconise aux futures parturientes une visite chez le coiffeur en post partum! … pour mieux aborder la suite visiblement!
    Heureusement, etant enceinte de mon 4è, je suis presque blindée, si tant est qu’on parvient à se protéger de la bêtise gratuite!

    cela dit, le reproche le plus bête que j’ai eu à entendre à chacun de mes enfants de la part de chacune des mamies c’était que …. (attention collector!)  »Je faisais EXPRÈS d’allaiter mes bébés pour les empêcher de donner le biberon! » Ce qui faisait de moi un monstre d’égoïsme, évidemment!

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    • Olivier
      le

      Ouch… celle-là, elle est pas mal. Il faut parfois une certaine dose de patience pour éviter de péter un câble, quand on est jeunes parents !

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